Qu’est ce que le Triduum pascal ?Mot latin signifiant « un espace de trois jours » (tres : « trois » et dies : « jour »). Le Triduum pascal, qui va de la messe du soir le Jeudi saint au dimanche de Pâques inclus, est le centre de gravité de l’année liturgique. De la Cène à la Résurrection s’écoulent ces trois jours auxquels le Seigneur a souvent fait allusion (cf. Mt 12, 40 ; 26, 61 ; Jn 2, 19) dans l’Évangile et qui, ensemble, constituent le Mystère pascal. Voir Jeudi saint, Vendredi saint, Samedi saint, Pâques. Le mot « triduum » désigne aussi trois jours d’une prière plus intense pour une action de grâces, en vue d’une intention particulière, etc. ; mais ces exercices relèvent moins de la liturgie que de la dévotion privée ou publique. La Messe ChrismaleChaque année, dans tous les diocèses du monde, prêtres, diacres et fidèles se réunissent pour célébrer la Messe Chrismale. Elle se célèbre normalement au matin du Jeudi Saint mais peut être anticipée. C’est au Mardi de la Semaine Sainte que cette célébration s’est fixée depuis longtemps dans notre diocèse. Pourquoi « Chrismale » ? La Messe Chrismale reçoit cette appellation parce que c’est au cours de cette célébration que le Saint Chrême est consacré. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre. Avec le Saint Chrême qui est l’objet d’une consécration spéciale, deux autres huiles sont bénites : l’Huile des Catéchumènes qui sert dans les célébrations préparatoires au baptême surtout pour les adultes ou les enfants déjà grands ; et l’Huile des Malades qui sert dans la célébration du Sacrement des malades. Prêtres, diacres et fidèles sont invités largement à cette célébration qui manifeste l’unité de toute la communauté diocésaine autour de son évêque. La symbolique de l’Onction Le mot grec chrisma signifie onction. Chrisma a donné : Christ, et aussi : Chrétien. L’onction s’appuie sur le symbolisme de l’huile. Celui qui est oint comme le roi puis le prêtre en Israël, est pénétré par la puissance divine. Cette huile est aussi parfumée. Le parfum indique la présence de quelqu’un qu’on ne voit ni n’entend : " Nous sommes la bonne odeur du Christ " écrit St Paul (2 Cor 2,15). L’huile est par elle-même chargée de divers symboles : nourriture, éclairage, remède, fortifiant, parfum... Le geste de l’onction est très ancien. Dans l’Ancien Testament on le voit pratiqué aussi bien de manière profane (joie, honneur, hospitalité) que comme rite de consécration à Dieu. C’était le cas pour l’autel, pour les rois, pour les prêtres et spécialement le Grand prêtre. La liturgie chrétienne est restée fidèle au rite consécratoire de l’onction tout en accueillant et déployant la signification que cette onction contenait déjà dans l’Ancien Testament et que le Christ Jésus révèle en plénitude dans le Nouveau Testament : « l’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction… » cette parole de l’Écriture, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. (Lc. IV, 16-20. Evangile de la Messe Chrismale). Ainsi sur les « frères que cette onction va imprégner », vont être répandus largement les dons du Saint-Esprit. (Cf. prière de consécration du Saint Chrême). L’onction avec le Saint Chrême est le signe principal du sacrement de la confirmation. Elle est aussi un signe secondaire dans d’autres sacrements : baptême, ordinations. Il faut se souvenir aussi que l’onction est aussi un geste de consécration à Dieu ou de bénédiction : églises, autels... Au cours de cette messe qui manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine autour de son Evêque, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales : vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus, chercher à lui ressembler, renoncer à eux-mêmes, être fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle, célébrer les sacrements, annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité. Sources: Cathédrale du Puy-en-Velay http://www.liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-que-la-messe-chrismale.html Jeundi Saint: La messe de la Cène du Seigneur
La messe de la Cène du Seigneur, dans la soirée, commémore l’institution de l’Eucharistie. Elle ouvre le Triduum pascal. Après l’homélie, le célébrant procède au rite du lavement des pieds, qui reproduit le geste du Seigneur (cf. Jn 13, 3-17).
A la fin de la messe, le Saint-Sacrement est porté en procession jusqu’au reposoir : il est bon que, jusqu’à minuit, les fidèles poursuivent, les uns après les autres, leur adoration, méditant les discours après la Cène, testament du Seigneur qui s’est livré pour le salut de tous.
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés Vendredi SaintTrahi par son disciple Judas, le Christ est arrêté. Il est accusé de semer le désordre par ses enseignements et surtout d'usurper le titre de Messie, c'est-à-dire de Fils de Dieu envoyé pour sauver les hommes. Interrogé par Ponce Pilate (gouverneur romain de la région), flagellé par les soldats, Il est condamné à être cloué sur une croix - supplice alors réservé aux criminels.
Crucifié, Il expire au bout de quelques heures. Descendu de
la croix par ses proches, Il est enveloppé dans un linge blanc (le «
linceul ») et mis au tombeau. Samedi SaintLa célébration de la nuit du Samedi Saint au dimanche de Pâques est « une veille en l'honneur du Seigneur » durant laquelle les catholiques célèbrent Pâques, passage des ténèbres à la lumière, victoire du Christ sur la mort.
C'est pourquoi, dans la nuit, le feu et le cierge de Pâques sont allumés, puis la flamme est transmise aux fidèles.
Dimanche de Pâques« Le premier jour de la
semaine, Marie de Magdala se rend au tombeau. La pierre a été enlevée...
Les bandelettes ont été déposées... Le linge est roulé à part » (Évangile
selon saint Jean, 20).
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