Paroisse Marie Théotocos d’Agoènyivé

34 séminaristes institués lecteurs et acolytes par l’archevêque de Lomé

La communauté catholique de l’archidiocèse de Lomé et de ses environs s’est rassemblée le samedi 31 août, en l’église Bienheureuse Anuarite d’Agoè-Assiyéyé, à l’occasion de la messe de la solennité de la fête de la Vierge Marie médiatrice, pour des rites de lectorat et d’acolytat. Au cours de cette messe, 11 séminaristes ont été institués lecteurs et 23 autres faits acolytes par l’archevêque de Lomé, Mgr Denis Amouzu-Dzakpah.

Pour cet évènement, on notait autour de notre père évêque, une quarantaine de prêtres concélébrant, un parterre de religieuses et de religieux ainsi que des autorités civils, administratives, politiques, traditionnelles et un nombre immense de fidèles, de parents et d’amis. La fédération des chorales de la paroisse accueillante s’est chargée de l'animation musicale de la messe.

Les candidats au lectorat provenant de huit paroisses (Avénou, Bè-Kpota, Agbalépédogan, Kégué, Adamavo, Tokoin-Est, Agoènyivé et Hédzranawé) ont fait leur rite d’admission et de prise de soutane le samedi dernier 24 août à Kégué. Quant aux futures acolytes issus de seize paroisses, ils ont été consacrés lecteurs de l’Eglise l’année dernière.

La célébration a été articulée en cinq temps : les rites d’entrée, la liturgie de la Parole, les rites de lectorat, le rituel pour l’acolytat et la liturgie eucharistique. La liturgie de la Parole a comporté la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (4,9-11) ; le Psaume 98(97) et l’Évangile de Jésus Christ tiré de saint Matthieu (25,14-30).

Commentant les textes, l’ordinaire des lieux a souligné que la première lecture invite à aimer et à progresser dans l’amour tandis que l’évangile des talents rappelle que Dieu nous pousse à mettre en valeur nos compétences. « L’évangile est un message d’amour et nous incite au risque sans témérité » a-t-il dit tout en exhortant les fidèles à faire fructifier leurs talents confiés de façon multiple et variée par Dieu. Il s’est adressé aux postulants en leur demandant de donner le maximum et le meilleur d’eux-mêmes pour leur formation humaine, intellectuelle et pastorale. Mgr Denis a invité les fidèles, témoins des engagements, à accompagner et soutenir les nouveaux élus dans leur cheminement par des prières intenses afin qu'ils contribuent à produire des fruits mûrs et abondants pour le Royaume de Dieu.

Le lectorat et l’acolytat, selon l’archevêque, sont des passages obligatoires pour les candidats à l’état de clerc et font d’eux des ministres de la Parole et du service de l’autel. Il a mis un accent sur la mission d’un acolyte qui est d’aider le prêtre dans la célébration, de distribuer la sainte communion et, à la demande du prêtre, il peut donner l’eucharistie aux malades.

La cérémonie pour le lectorat dirigée par l’archevêque lui-même, a débuté par l’appel des candidats (par un diacre) suivi de la prière de l’institution. Le rituel de ce ministère a consisté simplement à remettre les Saintes Ecritures à chaque aspirant accompagné des paroles suivantes de l’évêque: « Recevez le livre de la Sainte Ecriture et transmettez fidèlement la Parole de Dieu, qu’elle s’enracine et fructifie dans le cœur des hommes ».

En ce qui concerne l’acolytat, plusieurs étapes ont marqué son rite. Un diacre appelle d’abord un candidat. Ensuite ce dernier, avec un cierge allumé en main, s’avance pour recevoir un surplis (aube raccourcie s'arrêtant à la hauteur des genoux avec de larges manches) préalablement béni par le prélat et dit : « revêtez-moi, ô mon Dieu, de l’homme nouveau crée selon Dieu dans la justice et la sainteté véritable ». Puis il met son surplis sur la soutane. Enfin, une patène avec le pain et une coupe sont présentées à chaque candidat par l’évêque qui déclare tout haut : « Recevez ce pain et cette coupe pour la célébration de l’Eucharistie, et montrez-vous digne de servir la table du Seigneur et de l’Eglise ». C’est par des acclamations que les nouveaux élus ont regagné leur place.

Sur le parvis de l’église, les nouveaux lecteurs et acolytes ont reçu les congratulations de leurs parents et amis avant de partager le verre de l'amitié avec les invités.

Un des séminaristes, Kizito Sowou, à la fin nous a livré ses impressions et révélé ce qu’il entend faire après être institué pour le service de la prière communautaire et de l’Eucharistie. Animé d’un sentiment de joie, celui-ci reconnaît que des défis sont à relever car l’institution lui confère une responsabilité qui doit s’accompagner par un approfondissement spirituel. Pour cela, « je dois me mettre au travail en m’imprégnant mieux de la Parole de Dieu et en m’efforçant à ce que les fidèles soient formés à la prière et participent de manière consciente à la célébration eucharistique » a-t-il confié.

Le lectorat et l’acolytat ne sont pas des sacrements comme le diaconat, le sacerdoce et l’épiscopat. Ils sont deux ministères distincts mais en prolongement l’un de l’autre et sont donnés en général le même jour. Certains clercs ont expliqué que le lectorat est suivi immédiatement de l’acolytat car dans l’Eucharistie, la proclamation de la Parole est suivie de la célébration du Corps du Christ.

Danielle Kpassèmre