Inauguration du Centre                                       . Jér. XXXI, 7-9

d’Aide Sociale St André                                       . Ps 125

Adetikopé                                                              . MARC X, 46-52

23 novembre 2013

 

 

Ensemble bénissons le Seigneur qui nous donne la joie d’inaugurer, en cette Vigile de la Solennité du CHRIST ROI DE L’UNIVERS, le Centre d’Aide Sociale Saint André à ADETIKOPÉ. Oui, le Seigneur a fait merveille : nous voici dans la joie ! Et comme nous le recommande fortement Saint Paul, l’Apôtre des Nations, en bons fils et filles de Dieu, en disciples du Christ et temples vivants de l’Esprit Saint, continuons à servir fidèlement le Seigneur, « joyeux dans l’espérance, patients dans l’épreuve, persévérants dans la prière » (Rom. XII, 12). Pour cela, qu’Il daigne augmenter en nous la foi, l’espérance et l’amour, nous faire aimer ce qu’Il commande, afin que nous obtenions ce qu’Il nous promet.

 

Le passage de l’Evangile selon Saint Marc proposé à notre méditation ce matin nous invite à nous remettre tout simplement à l’Ecole de la prière à la suite de Bartimée, ce mendiant aveugle assis au bord de la route… en quête de lumière et de salut. Apprenant que Jésus de Nazareth passait par là, il s’était mis à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »  Sans trop Le connaître, il est ouvert à faire la connaissance de ce Jésus et pressent qu’Il est l’Envoyé de Dieu, le Messie, en somme… Rien ne saurait le décourager. Sa prière rejoint le « KYRIE ELEISON » que nous chantons ou tout au moins fredonnons au début de chacune de nos célébrations eucharistiques : « Miserere, Domine », « Lord, have mercy », « Signore, pietà », « Herr, erbarme dich »… C’est également « la prière du pèlerin russe » résumée en ces mots : « JÉSUS, AIE PITIÉ DU PÉCHEUR QUE JE SUIS ! » Cette prière agit fortement sur le Cœur si humainement DIVIN et si divinement HUMAIN de notre Dieu. En pensant particulièrement à nos frères et sœurs qui se recommandent volontiers à nos prières, nous pouvons l’adapter selon les cas : « Seigneur, Ton ami est malade », « Jésus, mon frère n’en peut plus », « Seigneur, ta fille a perdu la tête… », « Jésus, donne-lui Ta lumière », « Mon Dieu, sème l’espérance dans son cœur »…

 

Cette Ecole de la prière fait appel nécessairement à l’Ecole de la foi car toute prière suppose en amont la foi qu’elle vient alimenter et revigorer. Elle jaillit du cœur du pauvre, du pécheur, de celui (celle) qui croit, c’est-à-dire qui sait qu’il ne peut pratiquement rien et qui attend tout de Dieu. La prière est commandée en somme par celui (celle) qui croit et espère : lex credendi lex orandi. Et quand un pauvre a confiance et appelle, le Seigneur entend, répond et fait grâce.

 

A cause de la confiance, de la foi et de l’espérance qui habitaient le cœur de Bartimée, Jésus l’a entendu, l’a appelé, l’a guéri et l’a sauvé ! « Ta foi t’a sauvé », lui a dit Jésus en qui il a reconnu l’Envoyé de Dieu, le Messie. Oui, la foi rend clairvoyant celui qui croit et change tout au mieux en lui et autour de lui !

 

Enfin, l’Ecole de la prière et l’Ecole de la foi nous conduisent logiquement à l’Ecole de la Miséricorde et de la Tendresse de notre Dieu. Avec la guérison de l’aveugle Bartimée, Jésus a manifesté face à la misère humaine son AMOUR COMPATISSANT qui libère et réhabilite dans sa dignité toute personne qui croit fermement en Lui et s’abandonne à Lui en toute confiance. Libéré physiquement, psychiquement, socialement et spirituellement, Bartimée sauvé suit désormais Jésus, le Fils de David, qui lui a manifesté la tendresse gratuite de sa miséricorde.

 

Bien chers frères et sœurs, tout à l’heure nous allons dévoiler sous vos yeux la plaque d’inauguration de ce merveilleux Centre d’Aide Sociale Saint André, Œuvre de nos Sœurs de la Providence de Saint André de Peltre.

 

Si cette Œuvre a pris corps et a vu le jour, c’est certainement parce que le Seigneur l’a voulu. Mais, ne l’oublions jamais, Dieu se plaît toujours à se servir de ses instruments de choix pour réalises ses Œuvres. Il a bien voulu passer par nos Sœurs de la Providence de Saint André de Peltre, particulièrement par Sœur Pascaline DOGBE pastoralement assistée du Père Johannes AZIABLI et fraternellement soutenue par bon nombre de bienfaiteurs et de bienfaitrices pour la réalisation de cette belle merveille que nous inaugurons avec joie et une gratitude émue en ce jour béni.

 

Disciples du Seigneur Jésus, puisons constamment dans la Parole vivante de Dieu et dans l’eucharistie (le Sacrement de l’Amour et le banquet pascal) la force de porter partout le témoignage authentique de la miséricorde et de la tendresse infinie du Christ Seigneur. Oui, l’heure est désormais à la tendresse de Dieu manifestée au maximum en Jésus Seigneur, l’Homme qui se passionne tant pour Dieu dans ce Dieu qui se passionne si merveilleusement pour l’homme, pour tout homme et pour tout l’homme !

 

 

 

Mgr Denis AMUZU-DZAKPAH

Archevêque de Lomé