COMMISSION DIOCESAINE
CATHOLIQUE POUR LES COMMUNICATIONS
SOCIALES (CDCCS) Tél. +228 22 22 38
84 ; Cél. 90 27 58 25 ; E-mail : cdccs_lome@yahoo.fr : www.archidiocesedelome.org
COMMUNIQUE La
Commission Diocésaine Catholique pour les Communications Sociales (CDCCS)
informe le public que la messe pontificale du
dimanche 28 mai 2017 à la Paroisse Sainte
Lucie de Baguida initialement prévue le
matin aura plutôt lieu dans
l’après-midi à
15h30. Les
membres des commissions paroissiales pour les communications sociales et les
professionnels de la communication sont vivement conviés à prendre
part cette messe à l’occasion de la 51ème
Journée Mondiale des Communications Sociales sur le
thème « Communiquer l’espérance et la confiance en notre
temps ». PROGRAMME § Messe pontificale le dimanche 28 mai
2017 à
15h30
à la Paroisse Sainte
Lucie de Baguida § Exposition-vente de livres, magazines,
journaux et bulletins paroissiaux § Cocktail. La
Commission présente toutes ses excuses pour les désagréments de ce changement
horaire. Fait à Lomé, le
26 mai 2017 La Présidente Sr Gertrude JOHNSON 51ème Journée
Mondiale des Communications Sociales «Ne
crains pas, car je suis avec toi» (Is 43,5) Communiquer
l’espérance et la confiance en notre temps Dimanche,
28 mai 2017 PROGRAMME
NB :
Les délégués des Commissions paroissiales catholiques pour les communications
sociales (Commissions Mass-Médias) de l’archidiocèse de Lomé ainsi que
les journalistes et communicateurs, sont invités à prendre part aux
manifestations au programme. Fait à Lomé, le 02 mai 2017 La Présidente SIGNE Sr Gertrude JOHNSON Message pour la 51ème
Journée Mondiale des Communications Sociales «Ne crains pas, car je suis avec toi»
(Is 43,5). Communiquer l’espérance et la
confiance en notre temps L’accès
aux médias, grâce au développement technologique, est tel que beaucoup de
gens ont la possibilité de partager instantanément l’information et de la
diffuser de manière capillaire. Ces informations peuvent être
bonnes ou mauvaises, vraies ou fausses. Par le passé, nos pères dans
la foi parlaient de l’esprit humain comme de la meule d’un moulin qui,
actionnée par l’eau, ne peut pas être arrêtée. Celui qui est
responsable du moulin a cependant la possibilité de décider de moudre du
grain ou de l’ivraie. L’esprit de l’homme est toujours en action et ne peut
cesser de « moudre » ce qu’il reçoit, mais c’est à nous de décider de
quel matériel l’approvisionner (cf. CASSIEN LE ROMAIN, Lettre à Léonce
Higoumène). Je
voudrais que ce message puisse atteindre et encourager tous ceux qui, dans
leur milieu professionnel ou dans leurs relations personnelles, « moulent »
chaque jour beaucoup d’informations pour offrir un pain frais et bon à
ceux qui se nourrissent des fruits de leur communication. Je voudrais
exhorter chacun à une communication constructive qui, en rejetant les
préjugés envers l’autre, favorise une culture de la rencontre grâce à
laquelle il est possible d’apprendre à regarder la réalité en toute
confiance. Je
pense qu’il faut briser le cercle vicieux de l’anxiété et endiguer la spirale
de la peur, fruit de l’habitude de concentrer l’attention sur les « mauvaises
nouvelles » (les guerres, le terrorisme, les scandales et toutes sortes
d’échec dans les affaires humaines). Il ne s’agit pas évidemment de
promouvoir une désinformation où le drame de la souffrance serait
ignoré, ni de tomber dans un optimisme naïf qui ne se laisse pas
atteindre par le scandale du mal. Je voudrais, au contraire, que tous nous
cherchions à dépasser ce sentiment de mécontentement et de résignation
qui nous saisit souvent, nous plongeant dans l’apathie, et provoquant la peur
ou l’impression qu’on ne peut opposer de limites au mal. D’ailleurs, dans un
système de communication où domine la logique qu’une bonne
nouvelle n’a pas de prise et donc ne constitue pas une nouvelle, et où
le drame de la souffrance et le mystère du mal sont facilement donnés
en spectacle, il peut être tentant d’anesthésier la conscience ou de
tomber dans le désespoir. Je
voudrais donc apporter une contribution à la recherche d’un style
ouvert et créatif de communication qui ne soit jamais disposé à
accorder au mal un premier rôle, mais qui cherche à mettre en
lumière les solutions possibles, inspirant une approche active et
responsable aux personnes auxquelles l’information est communiquée. Je
voudrais inviter à offrir aux hommes et aux femmes de notre temps des
récits marqués par la logique de la « bonne nouvelle ». La bonne nouvelle La
vie de l’homme n’est pas seulement une chronique aseptisée d’événements, mais
elle est une histoire, une histoire en attente d’être racontée à
travers le choix d’une clé de lecture qui permet de sélectionner et de
recueillir les données les plus importantes. La réalité, en soi, n’a pas une
signification univoque. Tout dépend du regard avec lequel elle est saisie,
des « lunettes » à travers lesquelles on choisit de la regarder: en
changeant les verres, la réalité aussi apparaît différente. D’où
pouvons-nous donc partir pour lire la réalité avec de bonnes « lunettes » ? Pour
nous chrétiens, les lunettes appropriées pour déchiffrer la réalité, ne
peuvent être que celles de la bonne nouvelle, de la Bonne Nouvelle par
excellence: «l’Evangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu» (Mc 1,1). Avec ces
mots, l’Evangéliste Marc commence son récit par l’annonce de la « bonne
nouvelle » qui concerne Jésus, mais plus qu’une information sur Jésus, c’est
plutôt la bonne nouvelle qui est Jésus lui-même. En lisant les pages de
l’Évangile, on découvre en effet, que le titre de l’œuvre correspond
à son contenu et, surtout, que ce contenu est la personne même
de Jésus. Cette
bonne nouvelle qui est Jésus lui-même, n’est pas bonne car dénuée de
souffrance, mais parce que la souffrance aussi est vécue dans un cadre plus
large, comme une partie intégrante de son amour pour le Père et pour
l’humanité. En Christ, Dieu s’est rendu solidaire avec toutes les situations
humaines, nous révélant que nous ne sommes pas seuls parce que nous avons un
Père qui ne peut jamais oublier ses enfants. «Ne crains pas, car je
suis avec toi» (Is 43,5) sont les paroles consolatrices d’un Dieu qui depuis
toujours s’est impliqué dans l’histoire de son peuple. En son Fils bien-aimé,
cette promesse de Dieu – «Je suis avec toi » – arrive à assumer toute
notre faiblesse, jusqu’à mourir de notre mort. En Lui aussi les
ténèbres et la mort deviennent des lieux de communion avec la
Lumière et la Vie. Ainsi, une espérance voit le jour, accessible
à tous, à l’endroit même où la vie connaît
l’amertume de l’échec. C’est une espérance qui ne déçoit pas, parce que
l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs (cf. Rm
5,5) et fait germer la vie nouvelle comme la plante germe du grain jeté en
terre. Dans cette lumière tout nouveau drame qui arrive dans
l’histoire du monde devient aussi le scénario d’une
possible bonne nouvelle, car l’amour parvient toujours à
trouver le chemin de la proximité et à susciter des cœurs
capables de s’émouvoir, des visages capables de ne pas se décourager, des
mains prêtes à construire. La confiance dans la
semence du Royaume Pour
introduire ses disciples et les foules à cet état d’esprit évangélique
et leur donner les bonnes « lunettes » pour approcher la logique de l’amour
qui meurt et ressuscite, Jésus utilisait les paraboles, dans lesquelles le
Royaume de Dieu est souvent comparé à la semence, qui libère sa
puissance vitale justement quand elle meurt dans le sol (cf. Mc 4,1 à
34). L’utilisation d’images et de métaphores pour communiquer l’humble
puissance du Royaume n’est pas une façon d’en réduire l’importance et
l’urgence, mais la forme miséricordieuse qui laisse à l’auditeur l’
»espace » de liberté pour l’accueillir et la rapporter aussi à
lui-même. En outre, elle est le chemin privilégié pour exprimer
l’immense dignité du Mystère Pascal, laissant les images – plus que
les concepts – communiquer la beauté paradoxale de la vie nouvelle dans le
Christ, où les hostilités et la croix n’empêchent pas, mais
réalisent le salut de Dieu, où la faiblesse est plus forte que toute
puissance humaine, où l’échec peut être le prélude à
l’accomplissement le plus grand de toutes choses dans l’amour. Et c’est
justement ainsi, en réalité, que mûrit et s’approfondit l’espérance du
Royaume de Dieu: « Comme d’un homme qui aurait jeté du grain en terre : qu’il
dorme et qu’il se lève, nuit et jour, la semence germe et pousse » (Mc
4,26-27) Le
Royaume de Dieu est déjà parmi nous, comme une graine cachée à
un regard superficiel et dont la croissance se fait en silence. Celui qui a
des yeux rendus clairs par l’Esprit Saint peut le voir germer et ne se laisse
pas voler la joie du Royaume par les mauvaises herbes toujours présentes. Les horizons de
l’Esprit L’espérance
fondée sur la bonne nouvelle qui est Jésus nous fait lever les yeux et nous
pousse à le contempler dans le cadre liturgique de la Fête de
l’Ascension. Bien qu’il semble que le Seigneur s’éloigne de nous, en fait,
les horizons de l’espérance s’élargissent. Effectivement, chaque homme et chaque
femme, dans le Christ, qui élève notre humanité jusqu’au Ciel, peut
librement «entrer dans le sanctuaire grâce au sang de Jésus, chemin nouveau
et vivant qu’il a inauguré pour nous en franchissant le rideau du Sanctuaire,
c’est-à-dire sa chair » (He 10, 19-20). A travers « la force de
l’Esprit Saint » nous pouvons être «témoins» et communicateurs d’une
humanité nouvelle, rachetée, « jusqu’aux extrémités de la terre» (cf. Ac 1,7-8). La
confiance dans la semence du Royaume de Dieu et dans la logique de Pâques ne
peut que façonner aussi la manière dont nous communiquons. Cette
confiance nous permet d’agir – dans les nombreuses formes de communication
d’aujourd’hui – avec la conviction qu’il est possible d’apercevoir et d’éclairer
la bonne nouvelle présente dans la réalité de chaque histoire et dans le
visage de toute personne. Celui
qui, avec foi, se laisse guider par l’Esprit Saint devient capable de
discerner en tout évènement ce qui se passe entre Dieu et l’humanité,
reconnaissant comment Lui-même, dans le scénario dramatique de ce
monde, est en train de tisser la trame d’une histoire de salut. Le fil avec
lequel est tissée cette histoire sacrée est l’espérance, et son tisserand est
nul autre que l’Esprit Consolateur. L’espérance est la plus humble des
vertus, car elle reste cachée dans les plis de la vie, mais elle est comme le
levain qui fait lever toute la pâte. Nous la cultivons en lisant encore et
encore la Bonne Nouvelle, l’Evangile qui a été « réédité » en de nombreuses
éditions dans la vie des saints, des hommes et des femmes qui sont devenus
des icônes de l’amour de Dieu. Aujourd’hui encore c’est l’Esprit qui
sème en nous le désir du Royaume, à travers de nombreux «
canaux » vivants, par le biais de personnes qui se laissent conduire par la
Bonne Nouvelle au milieu du drame de l’histoire et qui sont comme des phares
dans l’obscurité de ce monde, qui éclairent la route et ouvrent de nouveaux
chemins de confiance et d’espérance. Du
Vatican, le 24 janvier 2017 François |